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Les informations de l'association
Pour nous écrire :  
AIR 15, rue des sources 50700 Valognes 
 
    
L' actualité :
   
   
L'Association contre l'Incinération et pour le Recyclage des déchets ménagers a tenu son A-G le vendredi 18 mai 2001 à 2Oh3O à Valognes.    
Le compte rendu d'activité a été présenté par le président et le compte rendu financier par la trésorière.   
Les élections du nouveau bureau ont permis de faire entrer des habitants de la Communauté de Douve et Divette au sein de l'équipe dirigeant l'association.  
Il a été débattu de l'actualité et des actions urgentes contre le projet d'installation de l'incinérateur dans le Nord Cotentin.   

Faire signer la pétition qui circule et la faire parvenir à l'association. L'enquête est terminée mais notre lutte ne l'est pas. Continuer de mobiliser est essentiel ! Communiquer aussi souvent que possible dans les médias.  En juin, AIR est intervenue sur FR3 Caen, Radio Bleu Cotentin, dans la Presse de la Manche et Ouest France...   

Manifestation d'un collectif anti incinération à Cherbourg devant la CUC, place Napoléon à 10h30 le samedi 9 juin 2001. 200 personnes environ se sont déplacées pour manifester leur inquiétude...   

A la mi octobre, la décision d'accepter le plan départemental d'élimination (sic) des déchets est rendue publique par le préfet. Décision prise le 11 septembre...   

Les 18, 19 et 20 octobre le conseil général a organisé des "journées de l'environnement" pour présenter la "Charte de l'environnement" du département de la Manche. Les autorités avaient oublié d'y convier les associations de défense de l'environnement du département. Il paraît que c'est pourtant "l'affaire de tous". Nous avons malgré tout été présents, après avoir sollicité une invitation.   
Les discours de certains élus entendus montrent une évolution des avis sur l'incinération des déchets et une certaine ouverture d'esprit à d'autres possibilités...L'association AIR communique à la presse dans la semaine du 22 octobre ses impressions sur l'évolution de l'affaire avec le souhait de susciter un débat entre élus... et des interrogations dans la population.  

Le préfet réunit le 29 octobre les présidents de communautés de communes à St Lo pour faire le point. Pas de possibilité de dialogue ni d'intervention des opposants à l'incinération. AIR, Manche Nature et Greenpeace sont sur place devant la préfecture pour marquer leur détermination.   
Le préfet monte au créneau, et presse les élus de prendre des décisions au plus vite, l'élimination de nos déchets est devenue une urgence absolue...Ses interventions se multiplient dans la presse, à la radio et sur FR3. Il souhaite l'installation au plus vite de l'UIOM, dont " les techniques sont maintenant très performantes pour que les nuisances soient minimes. Ce n'est pas quelque chose qui doit faire peur... La santé et la sécurité étant pour moi des principes fondamentaux, que les gens se rassurent, je ne donnerais pas d'autorisation à la légère. Il faudra donc du temps. Courant 2006, pas avant".   

Fin novembre, notre action se tourne vers les élus auxquels nous apporterons un autre point de vue que celui mis en avant par la préfecture et la communauté urbaine de Cherbourg. Le 31 novembre, le bureau de l'association tient une conférence de presse pour faire le point de son action. Nous insistons beaucoup sur les alternatives à l'incinération, mettant en avant une réalisation de la communauté urbaine de Monceau-Creusot ( usine de tri-recyclage...) et sur le coût très inférieur de l'installation : quelques dizaines de MF à comparer aux 250 à 300MF du projet local. Pour les emplois créés, il n'y a pas photo non plus : une possibilité d'environ 80 emplois face aux 25 de l'UIOM.    

Mardi 4 décembre, les 2 quotidiens locaux rapportent nos propos d'une manière très fidèle, nous avons même le droit à une photo couleur... Noël approche. Seul bémol, l'adresse de notre site n'est pas communiquée dans les journaux. Dans les brèves du même jour, on apprend qu'un feu de poubelles a incommodé une personne à Cherbourg...  

Jeudi 6 décembre ( jour de la St Nicolas ) entre 18h et 19h, un débat est organisé sur l'incinération dans les studios de Radio Bleu Cotentin. Le représentant de la DDAS et celui du SETRIDEC réaffirment leur volonté de voir aboutir le projet d'UIOM et soulignent toutes les précautions qui seront prises pour assurer le fonctionnement sans danger du système. Un fabriquant d'incinérateurs installé en Espagne vient ajouter au duo ses considérations rassurantes. Le représentant de Greenpeace apporte des précisions qui relativisent les propos et rétablissent quelques imprécisions ou omissions. Plusieurs membres de AIR interviennent au téléphone pour soulever quelques questions et évoquer les incidents récents de Savoie. Les réponses sont toujours les mêmes, les incidents récents sont dûs à des installations vétustes, nous ne courrons aucun risque puisque nous aurons une usine au top de la technique, que les rejets seront contrôlés en continu et les fours arrêtés au moindre dépassement des normes... Rien n'est dit sur le coût ou même la faisabilité des analyses... Présents dans la station de radio, nous n'avons constaté que peu d'appels... et aucun de personnes favorables au projet. Au final, un bon débat, très bien préparé par les journalistes qui montre que le sujet n'est pas simple. Souhaitons qu'il ait pu être suivi par un maximum de gens dans la région.  

Vers le 20 décembre, nous avons reçu une lettre de la CUC signé d'un des vice-présidents :  
Suite aux derniers articles de presse, il considère en résumé que nous racontons n'importe quoi, que l'incinération n'empêche pas le tri ( nous pensons seulement qu'elle rend beaucoup moins indispensable la réduction du volume des déchets, parce qu'un four doit toujours fonctionner à sa pleine capacité...), et qu'en plus, c'est de l'incinération "NOUVELLE GENERATION", donc qu'il n'y a rien à craindre... Voilà de quoi animer de beaux débats lors de la prochaine campagne législative en Nord Cotentin, si les jeux ne sont pas déjà faits. 

Rassurée par ces bonnes nouvelles, l'association AIR vous souhaite une bonne année 2002, où la raison écologique et le réalisme économique l'emporteront sur les réalisations technologiques du plus haut niveau... fussent-elles en plein coeur de la CUC ! L'association attentive aux discours de nos élus n'a pu relever dans les voeux traditionnels de début d'année aucune allusion à ce problème de déchets qui était de la plus grande urgence quelques semaines auparavant. Cela gênerait-il ? 

A la mi-mars, de nouvelles informations permettent d'envisager l'avenir d'une manière différente. Le danger de l'incinérateur semble s'éloigner, un nouveau choix pour le traitement des déchets du Nord-Cotentin se met en place. 
Une grande société spécialisée dans le traitement des ordures ménagères a acheté des dizaines d'hectares du côté de Montebourg et présenté aux élus locaux un projet de centre d'enfouissement de classe II d'une capacité largement suffisante ( 150 000T/an ? n'est-ce pas un peu trop ? ) pour remplacer l'UIOM en projet dans le Nord Cotentin. La présentation était très convaincante, laissant une bonne place au recyclage ( il faudra être très vigilant ) en amont de l'enfouissement et à des techniques de maîtrise des nuisances pour les riverains. Souhaitons que la réalisation soit précédée d'un large débat avec les habitants des communes concernées et que le suivi de l'exploitation soit très rigoureuse, dans le respect des normes les plus sévères. Il y a des exemples d'installations dans le département qui peuvent inquiéter la population et qui incitent à la plus grande vigilance. 

   
La presse de la Manche du 2 avril rapporte que les éroudevillais s'opposent au projet de décharge dans leur commune. Information prise, il se révèle que le stockage prévu là n'était que provisoire, permettant d'attendre la construction de l'incinérateur... Les médias nationaux se font de plus en plus l'écho de problèmes de fonctionnement d'incinérateurs d'ordures ménagères, montrant la responsabilité des exploitants dans le non respect des normes et les plus grandes difficultés des élus pour suivre le fonctionnement des usines de leurs secteurs. Plusieurs pages dans Libération du 26 mars 2002 et des reportages sur France2 ont pu ainsi montrer à chacun que l'incinération pose de sérieux problèmes à tous, ce qui ne perturbe pas du tout les responsables politiques locaux attachés plus que jamais ( mais discrètement ) à l'application du plan départemental d'élimination des déchets et à la constitution du Stridec...  
  

Reçue le 9 avril, une information très intéressante concernant le suivi de la production de dioxines et furanes par les incinérateurs d'ordures ménagères : il existe une méthode récente pour suivre en continu la production de ces polluants ! c'est nouveau, et très important pour lutter contre notre soucis. Malheureusement rien n'est dit sur le coût ou l'efficacité de la méthode. Pour en savoir plus, consultez l'article issu d'une communication de l'industriel ( c'est en anglais... ) ou allez visiter son site WEB 

Une lecture attentive des quotidiens nationaux, le Monde et Libération de ces derniers jours montre que les incinérateurs français en fonctionnement posent beaucoup de problèmes : 
- aux voisins de ces installations qu'on nous décrit comme des merveilles de la technologie moderne : des enquêtes épidémiologiques sont en cours pour déterminer l'origine des cancers nombreux à proximité... 
-aux élus locaux qui depuis des années réclament aux exploitants des machines déficientes des comptes et mesures sur leur fonctionnement... 
- aux responsables politiques ( y compris le préfet ) qui ont beaucoup de mal à obtenir un respect des normes... et doivent ensuite faire face à une opinion publique choquée par l'abattage de troupeau dans une région à activité agricole marquée.  

Bien sûr, les défenseurs locaux du projet nous diraient, s'ils voulaient envisager un débat réel, que ces machines étaient de petite taille ( donc dispensées de contrôle à l'époque ! ), vieilles, mal entretenues et que eux, ils sauront imposer un respect scrupuleux des normes... c'est évident ! 

Début mai, l'actualité politique nationale a éclipsé quelque peu les "petites" nouvelles concernant l'environnement. Suite à l'incendie de la décharge de St Fromond ( dû à une mauvaise gestion du type de déchet déposé semble-t-il ), les analyses des pâtures environnantes a révélé un taux de dioxines suffisamment élevé pour que le préfet interdise l'usage de plusieurs hectares de terrain et la "mise de côté" de l'herbe souillée...
Nous avons fait part de nos inquiétudes au préfet et aux divers élus qui, réunis début mars à Barneville, ont réclamé au représentant de l'Etat la mise en place de l'incinération prévue dans le plan départemental. Comme d'habitude, nos courriers n'ont suscité aucune réaction visible...
La campagne pour les élections législatives est commencée. Les professions de foi vont affluer dans nos boîtes aux lettres. Nous allons être particulièrement attentifs aux discours de nos futurs élus et iront les rencontrer pour connaître leur avis sur le sujet de notre lutte. Notre présence physique permettra peut-être de faire passer notre message auprès du public.
 

Fin mai, la préfecture annonce que les champs pollués par la dioxine sont de nouveau utilisables. La pluie de ces derniers jours a lavé l'herbe.

L'association a invité les membres et les sympathisants ( futurs adhérents ) à son assemblée générale qui a eu lieu le vendredi 31 mai 2002 à 20h à la salle Léopold Delisle à Valognes ( non loin de l'hotel de l'agriculture ).
La réunion a permis de faire passer dans la presse un compte rendu de nos activités et une photo des membres du bureau....
  Le public était peu nombreux mais en ces temps de campagne électorale la comparaison avec certaines réunions de candidats peut nous rassurer...

Des nouvelles d'Eroudeville :
les riverains créent une "association contre le projet du centre d'enfouissement d'Eroudeville" dont le siège est à la mairie d'Eroudeville. Ils s'élèvent contre le projet de la SPEN ( entreprise en charge sur la commune d'un dépôt d'amiante très critiqué déjà pour un mauvais respect des règles de sécurité ), projet trop grand et générant beaucoup de nuisances... Poussés et mal informés par des élus départementaux, certains réclament l'incinération comme solution au problème des déchets. Nous allons les rencontrer pour dissiper certains malentendus sur le procédé. Nous avons le même intérêt que les éroudevillais pour des solutions écologiquement correctes.

Notre participation aux réunions des hommes politiques locaux nous a permis d'entrer en contact avec ceux qui ont la charge de nos problèmes de déchets. Il apparaît que ce sont des gens surchargés de travail qui doivent faire face à des courriers de ministres et qui préfèrent de loin le contact direct que la lecture des courriers que nous leur adressons. Ce mois de juin est une période de lobbying et nous les avons rencontrés. Nous leur avons exposé la solution alternative à l'incinération et ils nous ont paru attentifs à nos arguments tant écologiques que financiers. Le dossier présenté montre une unité de traitement de déchets réalisant depuis 7 ans le tri des ordures ménagères d'une unité urbaine de 90 000 habitants et recyclant 70% des apports. Le coût à la construction d'une telle usine représente 10% du coût de l'incinérateur, la tonne de déchets traités revient à 720F ( vous calculerez en euros...). La certification ISO14001 garantit la validité des procédés mis en oeuvre.
L'objection des 30% de déchets restant est facile à contrer :
- l'incinération en laisse autant et ne dispense pas de la création de CET ( classe II et classe I )
- le choix du tri et recyclage implique une volonté de réduire le volume de déchets produits.
Les décisions que prendront les élus départementaux dans les jours qui viennent seront déterminantes pour l'élaboration d'un nouveau plan départemental de traitement des ordures ménagères. Le problème est urgent ( depuis 10 ans, depuis la loi de 1992... ) et l'augmentation de la facture que nous payons pour les déchets passe très mal auprès des manchois...

Pendant l'été, la vie continue, la presse locale apporte les nouvelles du front ( Presse de la Manche du 5 aout 2002 ), des incinérateurs ont des problèmes et échappent aux normes d'émission ( suivre les médias nationaux ), une nouvelle ministre revoit ( à la baisse ) les exigences de l'état dans le domaines des déchets et précise qu" il faudra faire preuve d'une certaine souplesse". Tout va bien dans le meilleur des mondes possibles... Nos élus confirment leur volonté de doter notre département d'un incinérateur dans les 5 ans à venir ( Presse de la Manche du 20 juillet 2002 )...
La lutte continue cependant et si vous n'avez rien vu dans la presse ( .... ) voici le communiqué de presse de la CNIID que vous avez raté.
L'association continue d'explorer les solutions alternatives à l'incinération en multipliant les contacts avec les industriels. De belles réalisations sont à découvrir dans le domaine du stockage dans le département limitrophe et pourraient servir de modèle si...

L'association AIR, le 9 septembre 2002 envoie à la presse locale le communiqué suivant. Si vous ne l'avez pas vu, voici le texte intégral.
"AIR comprend le mécontentement de la population de Eroudeville qui va manifester son opposition à l'installation d'une décharge de classe II sur la commune. Ce projet ne nous satisfait pas non plus par son gigantisme, qui intégre une absence de volonté nette d'accentuer le recyclage et avalise la progression du volume des déchets dans le département. La volonté de certains élus locaux d'imposer l'incinération comme solution idéale est une tromperie parce qu'elle oublie la nécessité d'ouvrir des décharges pour accueillir les produits de l'incinérateur. Rappelons à Mme Brecy qu'il n'est plus question aujourd'hui d'ouvrir où que ce soit des décharges de déchets non triés, rappelons qu'on ne peut mettre en CET que les déchets ultimes…Nous ne pourrons donc pas manifester à Eroudeville, derrière des banderoles ne réclamant que l'abandon du projet de la SPEN. Installer un incinérateur en Cotentin ( quelque soit le site choisi ), c'est continuer d'encourager la production de déchets et mettre de côté le recyclage qu'il faut encore accentuer. L'Etat au plus haut niveau doit réfléchir au problème des déchets et des emballages ( 60% du volume à traiter ) depuis la source jusqu'à l'élimination et ne pas laisser les collectivités locales gérer seules le problème. Samedi 21 septembre, AIR participera au forum des associations, salle du château à Valognes. Depuis plusieurs mois, l'association poursuit ses efforts d'information auprès des élus qui sont sur le point de prendre des décisions capitales pour notre avenir à tous. Des conseillers généraux vont visiter prochainement des installations modernes et industrielles de recyclage. Souhaitons tous qu'ils trouvent ainsi une solution qui permettent d'éviter l'incinérateur que nous refusons et le centre de stockage de déchets qui déplait tant aux éroudevillais."
La presse locale en a publié l'essentiel... La même semaine, les journaux ont annoncé la fermeture de l'incinérateur de la Cogema pour des raisons économiques. Le coût de la mise aux normes futures est trop élevé. Que vont devenir les déchets de l'usine ?

Début octobre, la CUC annonce que 20% des déchets produits par l'agglomération sont recyclés. Après 12 ans d'efforts, ces résultats sont jugés bons mais les efforts de communication et d'information vont être accentués pour inciter les habitants de l'agglomération à faire mieux. Bravo et félicitations, c'est une politique que nous soutenons de toutes nos forces... Si vous habitez la CUC, n'hésitez pas à téléphoner au 02 33 78 16 33 pour avoir plus de précisions sur le tri et le recyclage des déchets ménagers. Si des élus nous lisent ( on ne sait jamais...) l'association AIR les invite à surfer pour (re)découvrir des pages très utiles.

La fin de l'année approche, les grandes manoeuvres politiques reprennent ! La presse locale relate la réunion du jeudi 5 décembre à Valognes. La création d'un syndicat mixte pour le traitement des déchets du Cotentin y est annoncée. "Cotentin traitement" est présenté à huis clos aux élus par le président du SETRIDEC qu'il est censé remplacer.
L'association se fait peu d'illusions sur le choix du traitement qui sera adopté et l'indication "tout traitement approprié" n'est que de la poudre aux yeux... Le conseil général a envoyé quelques uns de ses membres en visite sur des sites de traitement des ordures ménagères. Pourquoi n'y a-t-il pas eu de compte rendu de ces visites? Aucune illusion, nos élus ont décidé d'imposer l'incinération depuis fort longtemps. La création d'une "commission de surveillance et d'information" conforte nos craintes. Souhaitons qu'elle fonctionne mieux que la commission qui accompagnait le SETRIDEC : avec une seule réunion en plusieurs années, la place appréciable laissée aux associations de défense de l'environnement ne servait pas à grand chose.

Les sites prévus pour l'incinérateur sont toujours en piste même si d'autres communes pourraient jouer les outsiders. Si vous avez près de chez vous des terrains de quelques dizaines d'hectares appartenant déjà au Conseil Général de la Manche ou susceptibles d'être achetés par lui, vous pouvez considérer maintenant que vous allez bénéficier de la bienveillance de nos élus départementaux ! Ils souhaitent en effet décharger les élus locaux de la responsabilité de l'acceptation de l'installation contestée sur leur territoire. Si en plus vous habitez une commune peu peuplée, vous allez être les heureux bénéficiaires d'un projet intégrant installations de tri, incinérateur et décharges de classe II et pourquoi pas de classe I...

Mi décembre, la presse relate une réunion du conseil communautaire de Montebourg qui a enfin apporté quelques informations sur les démarches du conseil général. Une cinquantaine de personnes ont donc visité des installations de traitement des ordures ménagères et en sont revenues avec des certitudes : pas d'odeur, une très grande propreté, pas de mouettes... l'incinération, c'est formidable ! Quels sont les résultats des analyses de rejets de cette unité ? Que deviennent les sous produits de l'incinérateur, machefers et refiom ? Des informations trop techniques ? sans intérêt ? Le centre de méthanisation "ne semble pas intéressant". Quel centre ? Pourquoi ce doute ?
Un point positif tout de même, la certitude maintenant que le tri doit être poussé et commencé "à la base".

Fin décembre les informations commencent à arriver par des chemins détournés : nos élus ont pu visiter de belles installations en région parisienne et en Seine Maritime. Ils ont pu se convaincre que l'incinération était la seule solution à leur problème puisque les installations visitées faisaient toutes appel à une UIOM à un moment ou à un autre du cycle de traitement.
Les usines d'incinération visitées sont de fort belles installations, récentes, de grande capacité et produisant de l'électricité. Les rejets déclarés par l'exploitant (ils disent "valeurs d'émission journalières retenues") sont très proches de la réglementation européenne du 04/12/2000 sauf pour les métaux lourds (2fois trop) ou les NOx (traitement à l'étude)...
Les CET de classe II choisis pour leur technologie moderne sont :
- un site en voie d'abandon car délaissé au profit de l'incinération par leur exploitant. Quand on construit de grosses installations, il faut bien songer à les alimenter...
- un site pilote très interessant, produisant 2 fois plus d'électricité à partir de la méthanisation qu'un site classique, avec beaucoup moins d'impact sur l'environnement grâce à une surface et des lexiviats moins importants en quantité. Comme c'est un site pilote, il faut attendre quelques années pour savoir si ça marche bien. Au moins avec l'incinération, on n'a pas de surprise, on sait à quoi s'attendre ! Nous avions dans la Hague un incinérateur privé respectant les normes de 1991 et donc parfaitement légal au moment de sa construction vers 1995. Il vient d'être fermé par son exploitant pour des motifs économiques. Les analyses de l'impact de l'installation sur l'environnement n'y sont évidemment pour rien...

Il est vraiment essentiel de limiter la montagne de déchets que nous produisons et le recyclage ne peut pas se limiter à 20%. De nombreuses associations agissent au niveau national pour faire réduire à la source les déchets et luttent contre les incinérateurs. La réduction à la source est la voie de la sagesse, le point commun qui doit unir tous les défenseurs de l'environnement de notre région et d'ailleurs.

A la mi-janvier, le CIDRES, Collectif contre l'Incinération des Déchets et pour la REduction des déchets à la Source rappelle par une conférence de presse que le problème des déchets ne peut être résolu par la décision de construire un incinérateur à Brix, au Mesnil au Val ou ailleurs, dans la plus grande obscurité des huis-clos...
Les 8 associations et groupes composant le CIDRES mobiliseront le public et sauront montrer leur opposition à cette décision.

Fin avril, la presse ("La Manche Libre" du 20 avril 2003) mentionne le projet d'un "éco-site" à Pirou au coeur des landes de Lessay.
"Il s'agit d'un centre d'enfouissement technique de déchets ménagers, conçu pour valoriser le biogaz, couplé à "un parc d'énergies renouvelables" à vocation pédagogique."
Le conseil général souhaite créer ce site et dit s'inspirer des installations de Vert le grand que des élus ont été visiter fin 2002. La presse ne mentionne pas l'existence à Vert le grand de 2 fours pour incinérer les déchets... dont les restes partent à Laval en CET de classe II.

L'association a tenu son assemblée générale  le vendredi 16 mai 2002 à 20h à la salle Léopold Delisle à Valognes ( non loin de l'hotel de l'agriculture ). Peu de monde mais la réunion a permis de renouveler le bureau de l'association. Très peu de changements de personnes, l'élection a prolongé le mandat des précédents responsables.
Principal intérêt de la réunion : faire passer nos idées dans les médias locaux. C'est une réussite puisque nous avons eu un article dans chacun des journaux lus par ici. L'adresse du site est même passée... Merci aux journalistes.

Le 20 mai, la Presse de la Manche publie le compte rendu d'une réunion tenue par M. Le Grand, président de conseil général devant les élus de la communauté de communes de Lessay sur le projet d'éco-site.
On peut en retenir la phrase suivante, à propos de
l'incinération "ce n'est peut-être plus la technologie qu'il faut utiliser".  Nous souhaitons encore plus de courage à M. Le Grand et apprécierions qu'il suive l'exemple de son collègue des Bouches-du-Rhône.

Samedi 25 octobre quelques membres de l'association ont participé à l'opération "Dégage l'emballage" organisée au niveau national par le CNIID (Centre National d'Information Indépendante sur les Déchets). Dans 70 agglomérations de France, 230 associations ont montré leur opposition au suremballage, générateur d'un volume considérable de déchets que le consommateur paie, au moment de son achat et lors du traitement des ordures ménagères... A Cherbourg, quatre associations, la Confédération paysanne, Manche Nature, Greenpeace et AIR ont procédé après achats dans la grande surface du centre ville au tri sur place des emballages superflus, mettant en évidence le volume inutile de matières imposé aux consommateurs. Démonstration probante et pacifique de la volonté de trouver des solutions au problème de nos déchets ménagers et de leur traitement.
Diminuer la production à la source des déchets limitera le volume et le coût du traitement !

Peu d'actualité en 2004...

L’association s’est réunie pour sa 6e assemblée générale, ce vendredi 10 / 12 / 04. Après les quelques mots habituels du président, le compte rendu de la trésorière  et de la secrétaire, il a été fait le bilan d’une année plutôt calme pour l’association.
La dernière action publique s’est déroulée fin 2003, sur la C.U.C. Il s’agissait de participer dans un grand magasin choisi au hasard au collectif « dégage ton emballage » ; ce collectif se composait de bon nombre d’associations locales ou départementales habituées à se manifester ensemble par le passé. Les priorités consensuelles de ces différents mouvements sont la lutte contre l’excès, ou l’abus des emballages polluants et toxiques et surtout le projet de construction d’un incinérateur dans le Nord-Cotentin ou ailleurs.
Cette année donc s’est beaucoup plus axée sur la collecte des informations locales et nationales en matière d’orientation ou de solution pour le traitement des déchets.
Le point négatif étant l’absence de solution réellement intéressante, si ce n’est l’enfouissement proposé sur le Ham, qui pose actuellement beaucoup de problèmes aux riverains et au mouvement associatif local.
 Le point positif étant la multitude de reportages et d’écrits dénonçant de manière de plus en plus évidente les risques sanitaires encourus par les populations vivant à proximité des incinérateurs et l’incidence sur les produits de consommation dérivés des productions environnantes.

Notre association va donc entrer dans sa 7e année consécutive ; elle se veut avant tout rester vigilante, être à l’écoute des réflexions ou propositions issues des réunions actuelles organisées par nos élus pour traiter de la gestion du traitement de nos déchets dans le Cotentin. Ensuite, elle tient à rassurer tous les adhérents et tous les autres mouvements associatifs, dans sa faculté à pouvoir se mobiliser dès qu’il le faudra.

Après l’élection du nouveau bureau, composé comme suit :

Président : Patrick JACOB
Vice-présidents : Eric RULIER, Ursula ALIX, Gilbert ALIX
Trésorière : Sylviane BOISSY DURUEL
Secrétaire : Sylvie JACOB

L’association transmet ses meilleurs vœux à l’ensemble des adhérents et sympathisants, ainsi qu’à tous les élus du Nord Cotentin que nous avons, pour la plupart, rencontrés en espérant qu’ils sauront opter pour la meilleure solution ou plus exactement la moins pire en attendant des jours meilleurs.

Avril 2008, le volume des déchets à traiter continue d'augmenter, peu de changements pour la situation de le région depuis 2004... sinon que le tri se généralise.

A SUIVRE 
 

 
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