L'Association
contre l'Incinération et pour le Recyclage des déchets
ménagers a tenu son A-G le vendredi 18 mai 2001 à 2Oh3O
à Valognes.
Le
compte rendu d'activité a été
présenté par le président et le compte rendu
financier par la trésorière.
Les
élections du nouveau bureau ont permis de faire entrer des
habitants de la Communauté de Douve et Divette au sein de
l'équipe dirigeant l'association.
Il a
été débattu de l'actualité et des actions
urgentes contre le projet d'installation de l'incinérateur dans
le Nord Cotentin.
Faire
signer la pétition qui circule et la faire parvenir à
l'association. L'enquête est terminée mais notre lutte ne
l'est pas. Continuer de mobiliser est essentiel ! Communiquer aussi
souvent que possible dans les
médias. En juin, AIR est intervenue sur FR3 Caen, Radio
Bleu
Cotentin, dans la Presse de la Manche et Ouest France...
Manifestation d'un collectif anti
incinération à Cherbourg devant la CUC, place
Napoléon à 10h30 le samedi 9 juin 2001. 200 personnes
environ se sont déplacées pour manifester leur
inquiétude...
A la
mi octobre, la décision d'accepter le plan départemental
d'élimination (sic) des déchets est rendue publique par
le préfet. Décision prise le 11 septembre...
Les
18, 19 et 20 octobre le conseil général a organisé
des "journées de l'environnement" pour présenter la
"Charte de l'environnement"
du département de la Manche. Les autorités avaient
oublié d'y convier les associations de défense de
l'environnement du département. Il paraît que c'est
pourtant "l'affaire de tous". Nous avons malgré tout
été présents, après avoir sollicité
une invitation.
Les
discours de certains élus entendus montrent une évolution
des avis sur l'incinération des déchets et une certaine
ouverture d'esprit à d'autres
possibilités...L'association AIR communique à la presse
dans la semaine du 22 octobre ses impressions
sur l'évolution de l'affaire avec le souhait de susciter un
débat entre élus... et des interrogations dans la
population.
Le
préfet réunit le 29 octobre les présidents de
communautés
de communes à St Lo pour faire le point. Pas de
possibilité
de dialogue ni d'intervention des opposants à
l'incinération.
AIR, Manche Nature et Greenpeace sont sur place devant la
préfecture
pour marquer leur détermination.
Le
préfet monte au créneau, et presse les élus de
prendre des décisions au plus vite, l'élimination de nos
déchets est devenue une
urgence absolue...Ses interventions se multiplient dans la presse,
à
la radio et sur FR3. Il souhaite l'installation au plus vite de l'UIOM,
dont
" les techniques sont maintenant très performantes pour que les
nuisances soient minimes. Ce n'est pas quelque chose qui doit faire
peur... La santé et la sécurité étant pour
moi des principes fondamentaux, que les gens se rassurent, je ne
donnerais pas d'autorisation à la légère. Il
faudra donc du temps. Courant 2006, pas avant".
Fin
novembre, notre action se tourne vers les élus auxquels nous
apporterons un autre point de vue
que celui mis en
avant par la préfecture et la communauté urbaine de
Cherbourg. Le 31 novembre, le bureau de l'association tient une
conférence de presse pour faire le point de son action. Nous
insistons beaucoup sur les alternatives à l'incinération,
mettant en avant une réalisation de la communauté urbaine
de Monceau-Creusot ( usine de tri-recyclage...) et sur le coût
très inférieur de l'installation : quelques dizaines de
MF à comparer aux 250 à 300MF du projet local. Pour
les emplois créés, il n'y a pas photo non plus : une
possibilité d'environ 80 emplois face aux 25 de
l'UIOM.
Mardi
4 décembre, les 2 quotidiens locaux rapportent nos propos d'une
manière très fidèle, nous avons même le
droit à une photo couleur... Noël approche. Seul
bémol, l'adresse de notre site n'est pas communiquée dans
les journaux. Dans les brèves du même jour, on apprend
qu'un feu de poubelles a incommodé une personne à
Cherbourg...
Jeudi
6 décembre ( jour de la St Nicolas ) entre 18h et 19h, un
débat est organisé sur l'incinération dans les
studios de Radio Bleu Cotentin. Le représentant de la
DDAS et
celui du SETRIDEC réaffirment leur volonté de voir
aboutir le
projet d'UIOM et soulignent toutes les précautions qui seront
prises pour assurer le fonctionnement sans danger du système. Un
fabriquant d'incinérateurs installé en Espagne vient
ajouter au duo ses considérations rassurantes. Le
représentant de Greenpeace apporte des précisions qui
relativisent les propos et rétablissent quelques
imprécisions ou omissions. Plusieurs membres de AIR
interviennent au
téléphone pour soulever quelques questions et
évoquer les incidents récents de Savoie. Les
réponses sont toujours les mêmes, les incidents
récents sont dûs à des installations
vétustes, nous ne courrons aucun risque puisque nous aurons une
usine au top de la technique, que les rejets seront
contrôlés en continu et les fours arrêtés au
moindre dépassement des normes... Rien n'est dit sur le
coût ou même la faisabilité des analyses...
Présents dans la station de radio, nous n'avons constaté
que peu d'appels... et aucun de personnes favorables au projet. Au
final, un bon débat, très bien préparé par
les journalistes qui montre que le sujet n'est pas simple. Souhaitons
qu'il ait pu être suivi par un maximum de gens dans la
région.
Vers
le 20 décembre, nous avons reçu une lettre de la CUC
signé d'un des vice-présidents :
Suite
aux derniers articles de presse, il considère en
résumé que
nous racontons n'importe quoi, que l'incinération
n'empêche pas
le tri ( nous pensons seulement qu'elle rend beaucoup moins
indispensable la réduction du volume des déchets, parce
qu'un four doit
toujours fonctionner à sa pleine capacité...), et qu'en
plus,
c'est de l'incinération "NOUVELLE GENERATION", donc qu'il n'y a
rien
à craindre... Voilà de quoi animer de beaux débats
lors
de la prochaine campagne législative en Nord Cotentin, si les
jeux
ne sont pas déjà faits.
Rassurée
par ces bonnes nouvelles, l'association AIR vous souhaite une bonne
année 2002, où la raison écologique et le
réalisme économique l'emporteront sur les
réalisations technologiques du plus haut niveau... fussent-elles
en plein coeur de la CUC ! L'association attentive aux discours de nos
élus n'a pu relever dans les voeux traditionnels de début
d'année aucune allusion à ce problème de
déchets qui était de la plus grande urgence quelques
semaines auparavant. Cela gênerait-il ?
A la
mi-mars, de nouvelles informations permettent d'envisager l'avenir
d'une manière différente. Le danger de
l'incinérateur semble s'éloigner, un nouveau choix pour
le traitement des déchets du Nord-Cotentin
se met en place.
Une
grande société spécialisée dans le
traitement des ordures ménagères a acheté des
dizaines d'hectares du côté de Montebourg et
présenté aux élus locaux un projet de
centre d'enfouissement de classe II d'une capacité largement
suffisante ( 150 000T/an ? n'est-ce pas un peu trop ? ) pour remplacer
l'UIOM en projet dans le Nord Cotentin. La présentation
était très convaincante, laissant une bonne place au
recyclage ( il faudra être très
vigilant ) en amont de l'enfouissement et à des techniques de
maîtrise des nuisances pour les riverains. Souhaitons que la
réalisation soit précédée d'un large
débat avec les habitants
des communes concernées et que le suivi de l'exploitation soit
très rigoureuse, dans le respect des normes les plus
sévères. Il y a des exemples d'installations dans le
département qui peuvent inquiéter la population et qui
incitent à la plus grande vigilance.
La
presse de la Manche du 2 avril rapporte que les éroudevillais
s'opposent au
projet de décharge dans leur commune. Information prise, il se
révèle
que le stockage prévu là n'était que provisoire,
permettant
d'attendre la construction de l'incinérateur... Les
médias
nationaux se font de plus en plus l'écho de problèmes de
fonctionnement
d'incinérateurs d'ordures ménagères, montrant la
responsabilité
des exploitants dans le non respect des normes et les plus grandes
difficultés
des élus pour suivre le fonctionnement des usines de leurs
secteurs.
Plusieurs pages dans Libération du 26 mars 2002 et des
reportages
sur France2 ont pu ainsi montrer à chacun que
l'incinération
pose de sérieux problèmes à tous, ce qui ne
perturbe
pas du tout les responsables politiques locaux attachés plus que
jamais
( mais discrètement ) à l'application du plan
départemental
d'élimination des déchets et à la constitution du
Stridec...
Reçue
le 9 avril, une information très intéressante concernant
le suivi de la production de dioxines et furanes par les
incinérateurs d'ordures ménagères : il existe une
méthode récente pour suivre en continu la production de
ces polluants ! c'est nouveau, et très important pour lutter
contre notre soucis. Malheureusement rien n'est dit sur le coût
ou l'efficacité de la méthode. Pour
en savoir plus, consultez l'article issu d'une communication de
l'industriel ( c'est en anglais... ) ou allez visiter son site
WEB
Une
lecture attentive des quotidiens nationaux, le Monde et Libération de ces derniers jours
montre que les incinérateurs français en fonctionnement
posent beaucoup de problèmes :
- aux
voisins de ces installations qu'on nous décrit comme des
merveilles de la technologie
moderne : des enquêtes épidémiologiques sont en
cours
pour déterminer l'origine des cancers nombreux à
proximité...
-aux
élus locaux qui depuis des années réclament aux
exploitants des
machines déficientes des comptes et mesures sur leur
fonctionnement...
- aux
responsables politiques ( y compris le préfet ) qui ont beaucoup
de mal à obtenir un respect des normes... et doivent ensuite
faire face à
une opinion publique choquée par l'abattage de troupeau dans une
région à activité agricole marquée.
Bien
sûr, les défenseurs locaux du projet nous diraient, s'ils
voulaient envisager un débat réel, que ces machines
étaient de petite taille ( donc dispensées de
contrôle à l'époque ! ), vieilles,
mal entretenues et que eux, ils sauront imposer un respect scrupuleux
des
normes... c'est évident !
Début
mai, l'actualité politique nationale a éclipsé
quelque peu les "petites" nouvelles concernant l'environnement. Suite
à l'incendie de la décharge de St Fromond ( dû
à une mauvaise gestion du type de déchet
déposé semble-t-il ), les analyses des pâtures
environnantes a révélé un taux de dioxines
suffisamment élevé pour que le préfet interdise
l'usage de plusieurs hectares de terrain et la "mise de
côté" de l'herbe souillée...
Nous avons fait part de nos inquiétudes au préfet et aux
divers élus qui, réunis début mars à
Barneville, ont réclamé au représentant de l'Etat
la mise en place de
l'incinération prévue dans le plan départemental.
Comme
d'habitude, nos courriers n'ont suscité aucune réaction
visible...
La campagne pour les élections législatives est
commencée. Les professions de foi vont affluer dans nos
boîtes aux lettres. Nous allons être
particulièrement attentifs aux discours de nos futurs
élus et iront les rencontrer pour connaître leur avis sur
le
sujet de notre lutte. Notre présence physique permettra
peut-être de faire passer notre message auprès du public.
Fin
mai, la préfecture annonce que les champs pollués par la
dioxine sont de nouveau utilisables. La pluie de ces derniers jours a
lavé l'herbe.
L'association a
invité les membres et les sympathisants ( futurs
adhérents ) à son assemblée générale
qui a eu lieu le vendredi 31 mai 2002
à 20h à la salle Léopold Delisle à Valognes
(
non loin de l'hotel de l'agriculture ).
La réunion a permis de faire passer dans la presse un compte
rendu de nos activités et une photo des membres du bureau....
Le
public était peu nombreux mais en ces temps de campagne
électorale la comparaison avec certaines réunions de
candidats peut nous rassurer...
Des nouvelles
d'Eroudeville :
les riverains créent une "association contre le projet du centre
d'enfouissement d'Eroudeville" dont le siège est à la
mairie
d'Eroudeville. Ils s'élèvent contre le projet de la SPEN
(
entreprise en charge sur la commune d'un dépôt d'amiante
très
critiqué déjà pour un mauvais respect des
règles
de sécurité ), projet trop grand et
générant
beaucoup de nuisances... Poussés et mal informés par des
élus
départementaux, certains réclament l'incinération
comme
solution au problème des déchets. Nous allons les
rencontrer
pour dissiper certains malentendus sur le procédé. Nous
avons
le même intérêt que les éroudevillais pour
des
solutions écologiquement correctes.
Notre participation aux
réunions des hommes politiques locaux nous a permis d'entrer en
contact avec ceux qui
ont la charge de nos problèmes de déchets. Il
apparaît que ce sont des gens surchargés de travail qui
doivent faire face à
des courriers de ministres et qui préfèrent de loin le
contact
direct que la lecture des courriers que nous leur adressons. Ce mois de
juin
est une période de lobbying et nous les avons rencontrés.
Nous
leur avons exposé la solution alternative à
l'incinération et ils nous ont paru attentifs à nos
arguments tant écologiques que financiers. Le dossier
présenté montre une unité de traitement de
déchets réalisant depuis 7 ans le tri des ordures
ménagères d'une unité urbaine de 90 000 habitants
et
recyclant 70% des apports. Le coût à la construction d'une
telle
usine représente 10% du coût de l'incinérateur, la
tonne
de déchets traités revient à 720F ( vous
calculerez en
euros...). La certification ISO14001 garantit la validité des
procédés mis en oeuvre.
L'objection des 30% de déchets restant est facile à
contrer :
- l'incinération en laisse autant et ne dispense pas de la
création de CET ( classe II et classe I )
- le choix du tri et recyclage implique une volonté de
réduire le volume de déchets produits.
Les décisions que prendront les élus
départementaux dans les jours qui viennent seront
déterminantes pour l'élaboration d'un nouveau plan
départemental de traitement des ordures ménagères.
Le problème est urgent ( depuis 10 ans, depuis la loi de 1992...
) et l'augmentation de la facture que nous payons pour les
déchets passe très mal auprès des manchois...
Pendant
l'été, la vie continue, la presse locale apporte les
nouvelles du front ( Presse de la Manche du 5 aout 2002 ), des
incinérateurs ont des problèmes et échappent aux
normes d'émission ( suivre les médias nationaux ), une
nouvelle ministre revoit ( à la baisse ) les exigences de
l'état dans le domaines des déchets et précise qu"
il faudra faire preuve d'une certaine souplesse". Tout va bien dans le
meilleur des mondes possibles... Nos élus confirment leur
volonté de doter notre département d'un
incinérateur dans les 5 ans à venir ( Presse de la Manche
du 20 juillet 2002 )...
La lutte continue cependant et si vous n'avez rien vu dans la presse (
.... ) voici le
communiqué de presse de la CNIID que vous avez raté.
L'association continue d'explorer les solutions alternatives à
l'incinération en multipliant les contacts avec les industriels.
De belles réalisations sont à découvrir dans le
domaine du stockage dans le département limitrophe et
pourraient servir de modèle si...
L'association AIR, le 9
septembre 2002 envoie à la presse locale le communiqué
suivant. Si vous ne l'avez pas vu, voici le texte intégral.
"AIR
comprend le mécontentement de la population de Eroudeville qui
va manifester son opposition à l'installation d'une
décharge de classe II sur la commune. Ce projet ne nous
satisfait pas non plus par son gigantisme, qui intégre une
absence de volonté nette d'accentuer le recyclage et avalise la
progression du volume des déchets dans le département. La
volonté de certains élus locaux d'imposer
l'incinération comme solution idéale est une tromperie
parce qu'elle oublie la nécessité d'ouvrir des
décharges pour accueillir les produits de l'incinérateur.
Rappelons à Mme Brecy qu'il n'est plus question aujourd'hui
d'ouvrir où que ce soit des décharges de déchets
non triés, rappelons qu'on ne peut mettre en CET que les
déchets ultimes…Nous ne pourrons donc pas manifester à
Eroudeville, derrière des banderoles ne réclamant que
l'abandon du projet de la SPEN. Installer un incinérateur en
Cotentin ( quelque soit le site choisi ), c'est continuer d'encourager
la production de déchets et mettre de côté le
recyclage qu'il faut encore accentuer. L'Etat au plus haut niveau doit
réfléchir au problème des déchets et des
emballages ( 60% du volume à traiter ) depuis la source
jusqu'à l'élimination et ne pas laisser les
collectivités locales gérer seules le problème.
Samedi 21 septembre, AIR participera au forum des associations, salle
du château à Valognes. Depuis plusieurs mois,
l'association poursuit ses efforts d'information auprès des
élus qui sont sur le point de prendre des décisions
capitales pour notre avenir à
tous. Des conseillers généraux vont visiter prochainement
des
installations modernes et industrielles de recyclage. Souhaitons tous
qu'ils
trouvent ainsi une solution qui permettent d'éviter
l'incinérateur que nous refusons et le centre de stockage de
déchets qui déplait tant aux éroudevillais."
La
presse locale en
a publié l'essentiel... La même semaine, les journaux ont annoncé
la fermeture de l'incinérateur de la Cogema pour des raisons
économiques. Le coût de la mise aux normes futures est
trop élevé. Que vont devenir les déchets de
l'usine ?
Début octobre, la
CUC annonce que 20% des déchets produits par
l'agglomération sont recyclés. Après 12 ans
d'efforts, ces résultats sont jugés bons mais les efforts
de communication et d'information vont être accentués pour
inciter les habitants de l'agglomération à faire mieux.
Bravo et félicitations, c'est
une politique que nous soutenons de toutes nos forces... Si vous
habitez la CUC, n'hésitez pas à téléphoner
au 02 33 78 16 33 pour avoir plus de précisions sur le tri et le
recyclage des déchets ménagers. Si des élus nous
lisent ( on ne sait jamais...) l'association AIR les invite à
surfer pour (re)découvrir des pages très utiles.
La fin de l'année
approche, les grandes manoeuvres politiques reprennent ! La presse
locale relate la réunion du jeudi 5 décembre à
Valognes. La création d'un syndicat mixte pour le traitement des
déchets du Cotentin y est annoncée. "Cotentin traitement"
est présenté à huis clos aux élus
par le président du SETRIDEC qu'il est censé remplacer.
L'association se fait peu d'illusions sur le choix du traitement qui
sera adopté et l'indication "tout traitement approprié"
n'est que de la poudre aux yeux... Le conseil
général a envoyé quelques uns de ses membres en
visite sur des sites de traitement des ordures ménagères.
Pourquoi n'y a-t-il pas eu de compte rendu de ces visites? Aucune
illusion, nos élus ont décidé d'imposer
l'incinération depuis fort longtemps. La création
d'une "commission de surveillance et d'information" conforte nos
craintes. Souhaitons qu'elle fonctionne mieux que la commission qui
accompagnait le SETRIDEC : avec une seule réunion en plusieurs
années, la place appréciable laissée aux
associations de défense de l'environnement ne servait pas
à grand chose.
Les sites prévus pour l'incinérateur
sont toujours en piste même si d'autres communes pourraient
jouer les outsiders. Si vous avez près de chez vous des
terrains de quelques dizaines d'hectares appartenant déjà
au Conseil Général de la Manche ou susceptibles
d'être achetés par lui, vous pouvez considérer
maintenant que vous allez bénéficier de la
bienveillance de nos élus départementaux ! Ils souhaitent
en effet décharger les élus locaux de la
responsabilité de l'acceptation de l'installation
contestée sur leur territoire. Si
en plus vous habitez une commune peu peuplée, vous allez
être les heureux bénéficiaires d'un projet
intégrant installations de tri, incinérateur et
décharges de classe II et pourquoi pas
de classe I...
Mi décembre, la
presse relate une réunion du conseil communautaire de Montebourg
qui a enfin apporté quelques informations sur les
démarches du conseil général.
Une cinquantaine de personnes ont donc visité des installations
de
traitement des ordures ménagères et en sont revenues avec
des
certitudes : pas d'odeur, une très grande propreté, pas
de
mouettes... l'incinération, c'est formidable ! Quels sont les
résultats
des analyses de rejets de cette unité ? Que deviennent les sous
produits
de l'incinérateur, machefers et refiom ? Des informations trop
techniques
? sans intérêt ? Le centre de méthanisation "ne
semble
pas intéressant". Quel centre ? Pourquoi ce doute ?
Un point positif tout de même, la certitude maintenant que le tri
doit être poussé et commencé "à la base".
Fin décembre les
informations commencent à arriver par des chemins
détournés : nos élus ont pu visiter de belles
installations en région parisienne et en Seine Maritime. Ils ont
pu se convaincre que l'incinération était
la seule solution à leur problème puisque les
installations
visitées faisaient toutes appel à une UIOM à un
moment
ou à un autre du cycle de traitement.
Les usines d'incinération visitées sont de fort belles
installations, récentes, de grande capacité et produisant
de l'électricité. Les rejets déclarés par
l'exploitant (ils disent "valeurs d'émission journalières
retenues") sont très proches de la réglementation
européenne du 04/12/2000 sauf pour les métaux lourds
(2fois trop) ou les NOx (traitement à l'étude)...
Les CET de classe II choisis pour leur technologie moderne sont :
- un site en voie d'abandon car délaissé au profit de
l'incinération par leur exploitant. Quand on construit de
grosses installations, il faut bien songer à les alimenter...
- un site pilote très interessant, produisant 2 fois plus
d'électricité à partir de la méthanisation
qu'un site classique, avec beaucoup moins d'impact sur l'environnement
grâce à une surface et des lexiviats moins importants en
quantité. Comme c'est un site pilote, il faut attendre quelques
années pour savoir si ça marche bien. Au moins avec
l'incinération, on n'a pas de surprise, on sait à quoi
s'attendre ! Nous avions dans la Hague un incinérateur
privé respectant les normes de 1991 et donc parfaitement
légal au moment de sa construction vers 1995. Il vient
d'être fermé par son exploitant pour des motifs
économiques. Les analyses de l'impact de l'installation sur
l'environnement n'y sont évidemment pour rien...
Il est vraiment essentiel
de limiter la montagne de déchets que nous produisons et le
recyclage ne peut pas se limiter à 20%. De nombreuses
associations agissent au
niveau national pour faire réduire à la source les
déchets et luttent contre les incinérateurs. La
réduction à la
source est la voie de la sagesse, le point commun qui doit unir tous
les défenseurs
de l'environnement de notre région et d'ailleurs.
A la mi-janvier, le
CIDRES, Collectif contre l'Incinération des Déchets et
pour la REduction des déchets à la Source rappelle par
une conférence de
presse que le problème des déchets ne peut être
résolu par la décision de construire un
incinérateur à Brix, au Mesnil au Val ou ailleurs, dans
la plus grande obscurité des huis-clos...
Les 8 associations et groupes composant le CIDRES mobiliseront le
public et sauront montrer leur opposition à cette
décision.
Fin
avril, la presse ("La Manche Libre" du 20 avril 2003) mentionne le
projet d'un "éco-site" à Pirou au coeur des landes de
Lessay.
"Il s'agit d'un centre d'enfouissement technique de déchets
ménagers, conçu pour valoriser le biogaz, couplé
à "un parc d'énergies renouvelables" à vocation
pédagogique."
Le conseil général souhaite créer ce site et dit
s'inspirer des installations de Vert le grand que des élus ont
été visiter fin 2002. La presse ne mentionne pas
l'existence à Vert le grand de 2 fours pour incinérer les
déchets... dont les restes partent à Laval en CET de
classe II.
L'association a
tenu
son assemblée générale le vendredi 16 mai
2002
à 20h à la salle Léopold Delisle à Valognes
(
non loin de l'hotel de l'agriculture ). Peu de monde mais la
réunion
a permis de renouveler le bureau de l'association. Très peu de
changements
de personnes, l'élection a prolongé le mandat des
précédents responsables.
Principal intérêt de la réunion : faire passer nos
idées dans les médias locaux. C'est une réussite
puisque nous avons eu un article dans chacun des journaux lus par ici.
L'adresse du site est même passée... Merci aux
journalistes.
Le
20
mai, la Presse de la Manche publie le compte rendu d'une réunion
tenue
par M. Le Grand, président de conseil général
devant
les élus de la communauté de communes de Lessay sur le
projet
d'éco-site.
On peut en retenir la phrase suivante, à propos de l'incinération "ce n'est peut-être plus la technologie
qu'il
faut utiliser". Nous souhaitons encore plus de courage
à M. Le Grand et apprécierions qu'il suive l'exemple de son collègue
des
Bouches-du-Rhône.
Samedi 25 octobre
quelques
membres de l'association ont participé à
l'opération
"Dégage l'emballage" organisée au niveau national par le
CNIID
(Centre National d'Information Indépendante sur les
Déchets).
Dans 70 agglomérations de France, 230 associations ont
montré
leur opposition au suremballage, générateur d'un volume
considérable
de déchets que le consommateur paie, au moment de son achat et
lors
du traitement des ordures ménagères... A Cherbourg,
quatre
associations, la Confédération paysanne, Manche Nature,
Greenpeace
et AIR ont procédé après achats dans la grande
surface
du centre ville au tri sur place des emballages superflus, mettant en
évidence
le volume inutile de matières imposé aux consommateurs.
Démonstration
probante et pacifique de la volonté de trouver des solutions au
problème
de nos déchets ménagers et de leur traitement.
Diminuer la production à la source des déchets limitera
le
volume et le coût du traitement !
Peu d'actualité en 2004...
L’association s’est
réunie pour sa 6e assemblée générale, ce
vendredi 10 / 12 / 04. Après les quelques mots habituels du
président, le compte rendu de la trésorière
et de la secrétaire, il a été fait le bilan d’une
année plutôt calme pour l’association.
La dernière action publique s’est déroulée fin
2003, sur la C.U.C. Il s’agissait de participer dans un grand magasin
choisi au hasard au collectif « dégage ton emballage
» ; ce collectif se composait de bon nombre d’associations
locales ou départementales habituées à se
manifester ensemble par le passé. Les priorités
consensuelles de ces différents mouvements sont la lutte contre
l’excès, ou l’abus des emballages polluants et toxiques et
surtout le projet de construction d’un incinérateur dans le
Nord-Cotentin ou ailleurs.
Cette année donc s’est beaucoup plus axée sur la collecte
des informations locales et nationales en matière d’orientation
ou de solution pour le traitement des déchets.
Le point négatif étant l’absence de solution
réellement intéressante, si ce n’est l’enfouissement
proposé sur le Ham, qui pose actuellement beaucoup de
problèmes aux riverains et au mouvement associatif local.
Le point positif étant la multitude de reportages et
d’écrits dénonçant de manière de plus en
plus évidente les risques sanitaires encourus par les
populations vivant à proximité des incinérateurs
et l’incidence sur les produits de consommation dérivés
des productions environnantes.
Notre association va donc entrer dans sa 7e année
consécutive ; elle se veut avant tout rester vigilante,
être à l’écoute des réflexions ou
propositions issues des réunions actuelles organisées par
nos élus pour traiter de la gestion du traitement de nos
déchets dans le Cotentin. Ensuite, elle tient à rassurer
tous les adhérents et tous les autres mouvements associatifs,
dans sa faculté à pouvoir se mobiliser dès qu’il
le faudra.
Après l’élection du nouveau bureau, composé comme
suit :
Président : Patrick JACOB
Vice-présidents : Eric RULIER, Ursula ALIX, Gilbert ALIX
Trésorière : Sylviane BOISSY DURUEL
Secrétaire : Sylvie JACOB
L’association transmet ses meilleurs vœux à l’ensemble des
adhérents et sympathisants, ainsi qu’à tous les
élus du Nord Cotentin que nous avons, pour la plupart,
rencontrés en espérant qu’ils sauront opter pour la
meilleure solution ou plus exactement la moins pire en attendant des
jours meilleurs.
Avril
2008, le volume des déchets à traiter continue d'augmenter, peu de
changements pour la situation de le région depuis 2004... sinon que le
tri se généralise.
A SUIVRE
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